«Ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscients et engagés puisse changer le monde, car historiquement, c’est toujours de cette manière que cela s’est produit.»
Je crois éminemment à cette célèbre phrase de l’anthropologue américaine Margaret Mead, que le passé de l’humanité confirme. Car si l’homme est très doué pour mettre la planète à sac, à grand renfort de pillages, d’hyper consommation et de pollution, il en est qui, même s’ils sont moins nombreux, réfléchissent à la fois utopiquement et lucidement à son avenir.
Il en est qui, même s’ils sont minoritaires, oeuvrent à l’éveil des consciences et dépensent leur énergie à l’émergence d’un modèle de société soutenable.
Il en est qui, même s’ils ne sont pas jardiniers, sèment des graines, nourris des idées qu’ils ont glanées à droite à gauche pour faire bouger les paradigmes.
Yannick Roudaut est de ceux là.
Conférencier, auteur, entrepreneur, ce Nantais quadragénaire vient de sortir, chez LA MER SALÉE, la maison d’édition qu’il a créée avec sa femme, Sandrine, un livre intitulé :
« Zéro Pollution. Un ultime défi pour l’humanité »
De l’insoutenable au soutenable
Ancien journaliste formé à l’école de l’économie et de la finance, il travaillera quinze ans pour Le Journal des Finances, BFM radio, Le Figaro, Gestion de Fortune, Bloomberg TV… En clair, le CAC 40 était son carburant.
Par la suite, entrepreneur, toujours financier pur et dur, il éditera des logiciels économiques avant de fonder l’Institut Financier.
Et puis, au fil du temps, il réalise que vivre dans l’idéal du toujours plus nous mène droit dans le mur. S’ensuit chez lui un virage intellectuel et professionnel à 180°, qui le fera, à partir de 2007, devenir un conférencier de réputation internationale sur le thème des modèles économiques alternatifs soutenables.
Zéro pollution, un titre volontairement provocateur
Son ouvrage précédent, La nouvelle controverse. Pour sortir de l’impasse (éd. La mer salée, 2014) annonçait déjà la couleur (et favorisait notre première rencontre). En interrogeant la finance, l’écologie, l’histoire et la philosophie, Yannick Roudaut y brosse un tableau sans concession des limites de notre modèle et nous invite à revisiter notre conception du monde, étape indispensable pour jeter les bases d’un modèle économique soutenable.
« Comme toutes les grandes civilisations passées, la survie du village monde est aujourd’hui menacée par son aveuglement.
Pour autant, l’humanité peut être à la hauteur des défis inédits qui se présentent à elle »
Avec Zéro pollution, celui qui se définit comme un cueilleur/semeur s’adaptant au public qu’il rencontre, va plus loin. Peut-être même un peu trop loin, car avec un titre pareil, la presse réagit plutôt par l’immobilisme, le déni ou l’incrédulité. Qu’à cela ne tienne ! La serial blogueuse convaincue que je suis, est là pour en expliquer la source, le sens et l’intérêt incontournable.
Face à la pollution, deux réactions sont généralement de mise. La résignation ou l’indignation. C’est cette seconde qui a déclenché chez Yannick Roudaut, un ras le bol, une révolte provoquée par le cancer de son petit voisin âgé de 10 ans.
Sans compter les alertes aux particules fines qui menacent régulièrement la ville de Nantes, près de laquelle il vit avec sa famille, à Trentemoult. Ces situations où il faut attendre qu’il pleuve pour aller faire du sport, où l’énormité, là et ailleurs, d’une mise en danger quotidien de l’organisme est devenu un mal admis.
De cet énervement est née une volonté :
« Je vais prouver qu’on peut créer une société humaine qui ne pollue plus du tout ! »
De l’état des lieux critique à la prospective de solutions probantes
En résumé, Yannick Roudaut rappelle que l’Homo sapiens est un serial killer écologique, un super prédateur cruel qui peut mettre à son tableau de chasse, pour ne citer qu’elle, l’éradication des grands mammifères. Un être vivant arrogant insupportable, seul dans la chaine de l’évolution, à se croire indispensable
Productrice d’une pollution devenue le cancer de notre monde moderne, l’humanité est convaincue qu’elle ne peut pas faire autrement. Or ce qui est vivable à un milliard, est invivable à sept milliards.
La logique des chiffres est implacable :
« La seule pollution atmosphérique tue plus que n’importe quelle guerre moderne. A lui seul, l’air contaminé tue 3,7 millions de personnes par an selon l’OMS. C’est plus que le nombre de personnes vivant en Bretagne (3,3 millions) ! Une région éradiquée chaque année »
Et là, Yannick a un allié de poids dans sa dénonciation et sa démonstration qu’il est urgent d’accélérer la cadence des mesures à prendre, et des remèdes à développer pour éradiquer la pollution… Mister Schwarzenegger himself !
Alors quoi ? Quelles solutions financières et techniques mettre en oeuvre pour se passer du fossile rimant invariablement avec pollution ? À quelles innovations faire appel pour que les enfants chinois découvrent que le ciel est bleu ou que les nôtres puissent manger un fruit contenant autre chose que 35 molécules chimiques ?
Pour Yannick Roudaut, elles se trouvent non pas dans le bionique, mais dans la réconciliation avec la nature. Elles ont pour nom : biomimétisme, photosynthèse, agriculture bio, biodynamie, économie circulaire, zéro déchet, low tech, coopération… Et non ce ne sont pas des idées de Bisounours ! Il faut juste dépasser ce blocage psychique comparable à celui qu’a connu l’homme aux temps de l’esclavage.
Quand pour tous, l’asservissement du continent noir était indispensable à l’économie européenne. Puis quand, avec l’arrivée de la machine à vapeur, les abolitionnistes furent convaincus qu’elle était supérieure à l’esclavage.
Inspirante fiction
Voilà ! Nous sommes dans la septième révolution de l’humanité, parés à réaliser un énorme saut quantique philosophique et existentiel. Seule issue pour provoquer la réconciliation à opérer par l’espèce humaine, dont c’est bien l’ultime défi si elle ne veut pas disparaitre.
Mais je vous rassure tout de suite ! Ce livre ne se borne pas à avancer que nous allons vers 10 ans de choc brutal. Que nous ne pourrons pas faire l’impasse d’un choc pandémique sur fond de fonte des glaces, de réveil de virus préhistoriques ou de mutations dignes d’un film d’anticipation cauchemardesque. Que notre avenir passe par un électrochoc cognitif, seul capable de nous extraire de notre aveuglement et de notre déni.
Oui oui, croyez moi, cet essai passionnant est porteur d’espoir et crée de nouvelles connexions dans notre cerveau, non seulement par sa démonstration et ses propositions, mais aussi grâce à une fiction.
Celle dans laquelle Yannick, qui après 3 livres de constat, a décidé d’aller se réfugier en imaginant, tel Jules Vernes, la vie ordinaire d’un couple en 2070 à Paris… et ailleurs.
Vous verrez ! Il n’y a pas une minute à perdre pour que cette vie où la capitale francilienne est devenue un splendide jardin agricole, un paradis de biodiversité pour les insectes, les oiseaux et les humains, cette évolution où Yannick s’amuse à énumérer tout ce qui peut rendre la vie soutenable et désirable se réalise.
Notre destin est entre nos mains ! A nous de subir ou d’agir ! Personnellement, même si je sais que ça ne va pas se faire d’un coup de baguette magique, j’ai choisi.
Bonjour a tous,
La POLLUTION, retourner 60 ans en arrière, c’est a cette époque qu’il fallait ce gratter la tête pour sauver notre planète. La c’est la mort inévitable de notre mère nature hé oui c’est la triste vérité. Merci l’homme. Nous sommes des envahisseurs, des destructeurs et j’en passes.
Pascal Coulon
Un réaliste et contestateur.
Alors le reveur,
Medite sur le commentaire que je viens de poster. Vous êtes loin de la vérité.