Depuis 2015, Serial Blogueuse ne manque pas de vous parler du Climax Festival, et pour sa quatrième édition, Darwin a vu grand. Quatre jours de conférences, trois nuits de concerts et tout ça au même endroit. Du 6 au 9 Septembre 2018, la Caserne Niel a encore réussi son pari, celui de faire converger culture et écologie sous une même bannière, celle de l’engagement.
Ce Samedi 8 Septembre 2018, c’est le monde entier qui s’est levé pour défendre les couleurs de la planète. Sous l’étiquette du “Rise for Climate“ à l’international ou “La Marche pour le Climat“ en France, des centaines de villes se sont ainsi engagées. Ce qui fut également le cas de Bordeaux. Entre 4 000 et 10 000 personnes sont ainsi parties du miroir d’eau pour marcher ensemble vers le point culminant de la mobilisation écologique de la ville, Darwin et son Climax Festival.
Aux grands enjeux les grands moyens. Dans un contexte très particulier, Climax a voulu, pour cette nouvelle édition, replacer les individus au sein de l’action éco-citoyenne. Avec d’un côté le rapport alarmiste envisageant la transformation de la terre en étuve, et de l’autre la démission de l’ex-ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, le mois d’août aura été pour la planète un mois très chaud, autant politiquement que climatiquement. Bien plus qu’un simple festival, Climax a ainsi l’ambition de donner les outils de la transition à toute une génération.
Jane Goodall, doyenne du monde de demain
Lorsqu’il est question d’engagement, on peut compter sur certains personnages éminents. Jane Goodall, primatologue de renom, a retenu une très grande partie des participants à la Marche pour le Climat. Son objectif ? Les confronter concrètement au rôle de chacun et chacune dans la destruction progressive des ressources. De cette responsabilité collective, la conférencière ne veut pas en tirer que des leçons, mais aussi des solutions. Des solutions orbitant autour d’un engagement commun, la sauvegarde de la planète et de sa biodiversité par l’action.
“Il faut d’abord combattre la pauvreté car on ne pourra jamais empêcher des gens dans la souffrance de couper les arbres pour pouvoir se nourrir. “
Reconnue pour son engagement auprès de la préservation de l’habitat des chimpanzés, c’est un avertissement global que Jane Goodall lance aujourd’hui. En effet, que ce soit la pauvreté, la destruction de l’environnement et de ses ressources ou encore notre mode de vie de sur-consommateur, la primatologue émet devant l’assemblée un constat global, un constat alarmant. Évoquant également le problème de la surpopulation, elle affirme que la planète « ne peut pas accueillir une population sans arrêt grandissante“. Finalement, c’est la corruption qui sera pointée du doigt par Jane Goodall. “Les gouvernements, les corporations et des intérêts divers empêchent des lois justes de passer“. Comme un écho aux propos tenus par Nicolas Hulot lors de son départ, Jane Goodall prendra le temps de répondre à de nombreuses questions des festivaliers avant de partir, applaudie et saluée à travers les vitres de sa voiture.
Climax réduit la voilure pour revenir à l’essentiel
Musicalement, c’est un point de vue minimaliste que les programmateurs du Climax ont voulu adopter. Enlever les têtes affiches afin de remettre les artistes locaux au centre de la scène. Mais c’est tout de même sans oublier la présence de personnalités très attendus, telles que Mr Oizo ou encore Jeanne Added qui indéniablement ont sût répondre aux attentes d’un public déjà initié aux scènes de Darwin.
A la surprise générale, c’est le côté éclectique des genres musicaux qui a été remarqué. Du rappeur Médine, à la Rock and Roll Lee Ann Curren en passant par l’exaltant Clément Bazin aux percussions électroniques, une multitude de styles ont su faire vibrer les mur de l’ancienne caserne Niel. Et ce n’est pas sans oublier les expériences musicales, avec Chassol au piano, accompagné de percussions faisant chanter du bout de ses doigts les images fortes défilant sur la scène Darwin.
A travers ses quatre scènes reparties au sein de l’Eco-système Darwin, DJ Set, performeurs artistiques, et conférenciers se sont engagés. Désireux de trouver des solutions durables à la préservation de notre planète, le Climax Festival 2018 a amené une couleur en particulier. La couleur verte, celle des arbres, celle de l’espoir.
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