Auteur-compositeur-interprète, journaliste et écrivain, Guillaume Fédou est un touche à tout aux vies multiples.
Passionné de musique et de mots, ce « garçon moderne » ( du nom de son 1er clip) a été rédacteur en chef du magazine Play Boy.
Et puis il coiffera la casquette de « goal volant » à Darwin l’éco-système de la caserne Nielen s’occupant de la programmation musicale du Festival Climax et de l’éco-mobilisation.
C’est de son tout nouveau bébé dont il va ici, dans la rubrique Jugeote, être question. Un projet qui parlera bien évidemment, entre passé, présent et avenir, de culture, de lieux mythiques et de musique. Un nouveau média baptisé Bordophonia, contraction de Bordeaux et Quadrophenia, l’opéra rock des Who qui inspirera un film culte où Sting fera ses premiers pas d’acteur.
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Rencontre avec un passionné qui, comme moi habite dans le quartier des Chartrons, qui comme moi a un mini vélo rouge, qui comme moi pense que Bordeaux a de la chance d’abriter un lieu comme Darwin, qui comme moi a connu l’effervescence musicale du Bordeaux des années 80/90 et qui comme moi pense que l’ex belle-endormie regorge de talents et d’énergie. J’en rends compte tous les jours dans mes colonnes.
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Il y figurera désormais, à l’instar du réalisateur Antoine Chaput //We Want Art! qui rejoint l’aventure de Bordophonia et dont j’ai fait la bio dans un article précédent. Big up Tonio !
Le duo Antoine Chaput et Guillaume Fédou.
Alors Guillaume Fédou, comment et pourquoi passe-t-on de Play Boy à Bordophonia ?
Bon alors, il faut savoir cette chose primordiale : bien que né à Albi, j’ai grandi ici dès ma première année et jusque l’âge très sérieux de 17 ans.
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J’ai passé mon bac en Autriche, puis étudié les Sciences Economiques (et surtout sociales) à Paris IX Dauphine. C’est important comme info, car en fait je n’ai rien étudié du tout, seulement traîné dans « le couloir des assos », Unef-ID, Déferlante, SOS-Racisme et Campus à l’oreille avec qui on organisait des concerts (notamment un de Diabologum, mémorable !).
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A cette occasion j’ai monté un label avec un ami d’enfance caudéranais comme moi, Thomas Boulard, futur chanteur écorché de Luke. Le label s’appelait Pop Earth et notre première compilation se basait sur des aller-retours entre Bordeaux et Paris (déjà !) et s’appelait l’Océane (c’est l’autoroute Paris-Nantes mais pas grave ! ahah).
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J’ai fini par revenir à Bordeaux IV pour un DEA où je suis allé 3 heures. Puis retour à Dauphine pour un 3 ème cycle de Gestion de la culture, le même DESS que celui passé par notre brillante directrice de la culture à Bx, Claire Andries de Roussenac.
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Ensuite j’ai effectué un stage chez Warner à Hambourg et chez Labels (Virgin) à Paris dans la promo « fanzine/Rock 30« . La première vague Internet est arrivée. Des webzines poussaient comme des champignons et je suis devenu journaliste tout en enregistrant de la musique avec Arnaud Fleurent-Didier, dont j’avais sorti l’album chez Pop Earth.
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Là dessus je deviens rédacteur en chef adjoint d’un magazine de mode près des Champs-Elysées, rue du Cirque précisément, là où Hollande s’est fait gauler en scooter. Le magazine Perso s’est arrêté en septembre 2001 et avec les indemnités de licenciement, j’ai offert un voyage à New York à ma mère en grave dépression, sans savoir que nous allions vivre un basculement de civilisation avec le 11 septembre, dont j’ai tiré mon premier et unique roman à ce jour, « Mon Numéro dans le Désordre ».
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Au retour, j’ai continué d’écrire pour des tas de magazines, Jalouse, L’Officiel Voyages, DJ Mix, Blast, Intersection, Technikart, puis dans les revues Charles et Schnock et j’en passe… Tout en publiant ça et là quelques chansons chez Frenchtouche. Ayant eu l’occasion de venir chanter à Bordeaux avec Paul Félix de Gamine et Jérôme Violent (Romain de Bengale) à l’Atelier B, j’ai trouvé la ville tellement changée par rapport à « mon » époque des 80/90’s que j’ai eu la furieuse envie de revenir m’y installer, devant surtout convaincre ma femme et mon fils. Un intense lobbying clairsemé d’escapades sur le Bassin m’ont permis d’y arriver et depuis, en effet il ne m’arrive que des choses aussi étranges qu’excitantes.
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Playboy, d’abord, dont je suis devenu rédacteur en chef de l’édition française depuis Bordeaux, où l’on concevait ce magazine de A à Z, rue Borie, avec le Bureau Parade (qui assure l’identité visuelle de l‘IBOAT, notamment).
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On avait des pubs Michard Ardillier et des dessins de Jofo dans Playboy France ! Le magazine était splendide, je suis très fier des couvertures, des séries, des interviews et des reportages que l’on a fait, et j’en profite pour saluer mon binôme Rapahël Turcat, red’chef historique de Technikart avec qui nous avons co-piloté ce joli rafiot.
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Je dis « rafiot » car on l’a vraiment fait avec des bouts de ficelles, et sans rentrer dans les détails je dirais juste que les gens qui avaient repris la marque n’était pas les plus recommandables de la place… Mais on a quand même réussi à monter une couve avec Joey Starr, en pleine explosion #metoo, et pour le premier homme en une du Playboy français (Trump avait fait 2 fois celle du Playboy US) je dois dire qu’on a tapé dans le mille !
On a eu une presse de malade sur ce numéro, mais c’est à ce moment que les grands singes Barre et Gancille sont venus me chercher pour me proposer de travailler à Darwin, à temps plein… Difficile de refuser !
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Du petit lapin au grand gorille, j’ai sauté le pas sans encombre, surtout que j’en avais ras le bol de prendre le TGV ! Je préfère le Batcub ! Surtout que ce dernier, tout comme le VCub, a été dessiné par mon ami Franck Tallon, avec qui nous avions déjà fait la Carte rose pendant la biennale Agora. Douze évènements érotiques à travers la ville, bref la réponse est longue, mais tout se recoupe, d’autant que c’est Franck qui va gérer la direction artistique de Bordophonia !
Bien que repassé en freelance, je continuais à bosser à Darwin jusqu’au confinement et l’interdiction de toute sorte d’évènements… Mais eux ont continué à délivrer des repas, héberger des SDF, des réfugié(e)s, j’ai franchement une admiration sans bornes pour Philippe Barre, Tanguy 1 et Tanguy 2, Alizé, Nathalie, Jérôme, Lotfi, Sebdo et tous ceux notamment à l’Épicerie avec Samantha qui ont maintenu l’endroit ouvert et utile pendant tout ce temps.
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Je les soutiens comme je peux, je poste sur mon Facebook ou j’écris parfois sur leurs réseaux, c’est une famille, et sans eux Bordeaux ne serait vraiment pas la même ville, bien moins respirable. J’ai parfois envie d’écrire une série Netflix sur Darwin tellement il s’y passe de choses folles ! Ce serait la suite logique des web séries Touche française et French Game que j’ai co-conçues et co-écrites avec Jeff Tatin (et oui je ne m’oublie jamais) pour Arte ! C’est d’ailleurs l’idée d’une série sur Bordeaux qui m’a donné l’envie de Bordophonia.
On est passé d’une ville rock et noire à une ville blonde et pop et cette transformation de la ville en musique est un thème qui m’obsède. Malheureusement les producteurs parisiens ne pigent rien à tout ça et gardent une image plutôt négative de la ville, bien mieux vue à l’étranger que dans son propre pays !
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C’est parce que personne ne la connaît. Je me donne ainsi avec Bordophonia la mission de prouver que la ville est ouverte, plurielle, vivante, attractive, sensible, riche d’histoires et d’avenir, et en tous cas loin des clichés « chabroliens » dont on l’affuble souvent !
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Je ne dis pas que la bourgeoisie en SUV et doudounes sans manches n’existe pas, et j’aurais bien du mal d’ailleurs… Mais aujourd’hui ce ne sont plus ces « bordeluches » qui font la ville, ce sont au contraire des talents et des énergies qui viennent de partout, pas de Paris comme on l’entend trop souvent, tu n’as qu’à voir des cavistes comme D’Autres Châteaux ou RN7 rue Notre-Dame qui se spécialisent dans le vin venu d’ailleurs !
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À une autre époque de telles initiatives auraient été suicidaires. Mais aujourd’hui, ils sont bien accueillis, et pour cause leurs quilles déchirent ! J’ai halluciné quand Fred Bennetot de RN7 (Nationale 7) m’a sorti une carte de la vallée du Rhône pour me montrer où était le Saint-Joseph, juste en dessous de la Côte Rôtie, tout ça en pleine rue, aux Chartrons ! Un truc de ouf !
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Bordeaux a toujours été une ville capable d’émettre, de lancer des idées, de produire des talents, mais aussi de recevoir, jouant à fond son rôle de port (Port d’Amours comme dit le livre !) et c’est cette ambition-là dont Bordophonia voudrait se faire l’écho.
Bordophonia rime avec Burdigala patrie du poète romain Ausone ( 309/398 ) et grand administrateur de la préfecture des Gaules et c est ainsi que Guillaume Fédou globe trotter de la culture y dépose ses valises après maintes pérégrinations ludiques et malheureuses ( mon numéro dans le désordre ).
Guillaume Fédou véritable caméléon artistique nous propose un nouveau projet enthousiasmant le Bordophonia qui ne pourra que combler les amoureux de notre cité et puis il lui aura suffit de parler du Performance dans cette petite vidéo , lieu emblématique des Gothiques de Bordeaux pour que mon intention soit encore plus stimulée.
Guillaume Fédou, homme passionnant et passionné je vous souhaite bon vent comme on le souhaitait jadis aux aventuriers pour le Bordophonia.
Un article imparable pour ceux qui aiment lire, écrire et apprendre
C’est sûr Éric, que ce nouveau média devrait rappeler un paquet de souvenirs aux music lovers nostalgiques des années où il y avait plein de lieux comme le Perf’ à Bordeaux !
Slowrush est un trio franco-anglais bordelais qui produit de la pop-rock mélodique aux sonorités très British. En ces temps de météo et d'infos moroses, leur dernier EP The Story Starts..., mix de folk-pop, de power-pop, de rock pur et dur et d'un soupçon de sections...
Avec un prénom de série culte du début des années 2000 et un nom évoquant à la fois un barbare aux muscles saillants ou un héros détective de manga, Malcolm Conan ne peut que marquer, d’entrée, les esprits. Surtout si on rajoute que dans la fratrie de 1 frère et 3 soeurs où il est né il y a 30 ans à Nantes, comme il le précise : «Je suis in the middle !».
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C’est sûr Éric, que ce nouveau média devrait rappeler un paquet de souvenirs aux music lovers nostalgiques des années où il y avait plein de lieux comme le Perf’ à Bordeaux !
marlene schiappa bientot en une du magazine de charme playboy
aux info du 1er avril 2023 !!!!!!!!
Yes Martin ! Guillaume a fait un post dessus sur son profil FB que je vous invite à lire…
sympa l’article !! vous connaissez epicmag.fr ? c’est un site de bordeaux aussi