La pépite anglaise, auteure d’un album très remarqué début 2021, Collapsed In Sunbeams, passait par Blonde Venus, la salle de concert cabaret guinguette de l’Iboat, le 1er décembre pour son premier concert bordelais.
« Retenez bien son nom : Arlo Parks ! Sous vos applaudissements ! » : c’est ce que l’éternel Michel Drucker aurait pu dire de cette artiste de 21 ans bourrée de talent. Anaïs Oluwatoyin Estelle Marinho alias Arlo Parks, plus facile à prononcer pour papi Drucker et pour nous, est le fruit d’un mix savoureux : naissance à Londres, origines nigériane, tchadienne et française. Les mélanges font des merveilles, Arlo Parks en est une assurément.
Arlo Parks, entre pop indé, jazz, funk, world music, hip-hop, folk & soul
En ce premier mercredi de décembre, Blonde Venus, « l’autre » salle de concert de l’Iboat posée sur les quais des Bassins à flot est pleine comme un œuf. Tant pis pour les absents, tant mieux pour les présents. Les quelques curieux et nombreux fans de toutes générations étaient probablement déjà sous le charme de l’anglaise avant même de franchir la porte de cette salle de bal nouvelle génération.
Le quintet de musiciens s’installe, entame les premières notes et au bout de quelques secondes, Arlo Parks débarque sur scène. Ce qui interpelle d’abord, c’est cette voix si douce, si profonde et si puissante à la fois. Ensuite son style, entre « coolitude » et insouciance : tee-shirt noir New Order, époque Power, Corruption and Lies, et baggy short, noir également.
Enfin, sa présence ; maîtresse de la scène, déambulations nonchalantes. Il n’en faut pas plus pour être envouté.
Pop indé, jazz, funk, world music, hip-hop, folk, soul, Arlo Parks a absorbé et digéré pas mal d’influences musicales depuis son adolescence.
La richesse de son style est le fruit de cette diversité. Entre les morceaux, très à l’aise, avec le smile, dans un français parfait, elle dit s’être inspirée de In Rainbows de Radiohead pour telle chanson, des pépites folks dépouillées de Cat Stevens et Joni Mitchell pour telle autre.
Des pointures !
Une voix et une plume à suivre assurément
Dans cette salle bondée, les 400 privilégiés présents ont la douce sensation d’assister à l’éclosion d’une future grande. Arlo Parks enchaine les morceaux, « rap » sa poésie, parfaitement accompagnée par ses musiciens, bien plus que de simples figurants. Tout est parfaitement maîtrisé, impossible de résister. Nous ne sommes pas dans la cale de l’Iboat, mais ça chaloupe quand même sévère.
Une heure durant, elle enchaine impeccablement ses morceaux et termine son rappel en apothéose avec le titre « Hope » :
You’re not alone like you think you are / We all have scars, I know it’s hard, répète l’enchanteresse.
Réussir un album est une chose, vous transporter vers l’extase en concert en est une autre. Grand chelem pour Arlo Parks !
Photos © Tomas Mitty aka Neuköln Photography
Un entrefilet digne d’un Fanzine pour cette artiste que la plume de Benoît me fait découvrir, Ce mélange savant de poésie et de photos noirs et blancs éveille l’intérêt pour cette artiste à la voix veloutée et à la résonance envoûtante, une artiste assurément atypique au vu des courants musicaux qu’elle maitrise.
Nous ne sommes pas dans la cale de l’Iboat, mais ça chaloupe quand même sévère : j’adore ce trait d’esprit.
Cet article est emblématique de ce qu’est Jugeote un lieu de partage pour se cultiver. Donc merci à Benoît pour ce nouvel édifice à ma culture musicale, et bravo Thomas pour les photos !!!
Bonjour Simon Eric, un grand merci pour votre commentaire. Arlo Parks, une grande artiste inspirée et inspirante pour nous (blogueur, photographe) 😉 A écouter sans modération.
Et oui Eric ! Il n’y a pas que le death metal dans la vie !!! 😉 Clin d’oeil amical au fan de gothique et de hard rock !