Fondée en 2012, Singa est présente dans sept pays et une dizaine de villes françaises. Lors de la journée de lancement à Bègles, élus locaux et responsables de l’organisation ont présenté les grands enjeux du pôle.
Une équipe Singa ambitieuse
La vocation première de Singa est d’accueillir les nouveaux arrivants et de les intégrer pleinement à la vie locale. À Bègles, le maire Clément Puech Rossignol, se félicite de la mise en place de l’antenne : « les enjeux d’accueil vont être de plus en plus prégnants dans l’Hexagone. Il faut s’y préparer ». « Le fait que le lancement se déroule dans un lieu symbolique comme le Chapitô est important », poursuit l’édile.
Lors d’une table ronde, Benoît Hamon, ancien candidat à la présidentielle de 2017 et directeur général de Singa Global, est revenu sur le volet entrepreneurial :
« Un programme débutera à l’automne. Beaucoup de nouveaux arrivants se tournent vers ces métiers. Nous avons ainsi créé des pré-incubateurs afin de les accompagner dans différents projets ».
Alaa est venue en France en 2015, après avoir quitté la Syrie. Cinq ans plus tard, elle devient mère pour la première fois. Après un post-partum compliqué, elle décide de fonder une plateforme « Feel Well Mama », à destination des femmes qui ont connu peu ou prou la même chose :
« Je réalise des contenus vidéos sur ces sujets ». Une amie m’a parlé de Singa Bordeaux et de leur programme de pré-incubation. Grâce à cela, je peux développer mon projet professionnel. Je reçois notamment des conseils pour construite mon site ».
Sur tous les terrains
La Métropole bordelaise s’est aussi engagée à intégrer le dispositif « J’accueille ». Avec cet outil, des locaux peuvent héberger un réfugié chez eux et l’aider dans sa recherche d’emploi.
Depuis le 24 février dernier et le début de la guerre en Ukraine, ONG et autres organismes humanitaires déploient leurs activités pour répondre au plus grand nombre de demandes. Singa en fait partie : « il est primordial de créer des liens sociaux », précise Ksenia Skorik, fondatrice et présidente de Singa Bordeaux.
Arrivée en France en mars dernier d’Odessa, Viktoriia, dentiste, parle de Singa et du soutien apporté : « Singa représente avant tout une grande histoire d’amitié (…) Chaque membre est très présent ». Aujourd’hui, elle vit à Poitiers et travaille au CHU.
Des ateliers culturels pour petits et grands
Tout au long de la journée, plusieurs ateliers ont été organisés pour les enfants et les adultes. Mehrnaz Behzad, juriste de formation et organisatrice de l’atelier interculturalité revient sur son déroulement :
« il s’agit d’un jeu de cartes. Chaque participant doit réfléchir quant à des thématiques proposées : sujets sociétaux, communication effective… ».
Plusieurs nationalités étaient représentées : danoise, iranienne, argentine et française.
Singa compte s’élargir dans les prochains mois. « Nous sommes en discussion avec le Maroc et la Tunisie », annonce Benoît Hamon. « Notre organisation est déjà présente au Canada, au Luxembourg, en Allemagne… ». « Nous allons former 14 ONG à nos méthodologies, disponibles en open source », afin de créer un véritable « capital social et des des activités culturelles et bénévoles », conclut-il.
Crédit photo : © Nadjim Talem
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