Opération zéro mégot, parade à un vice de pollution massive non biodégradable

par | 23 Fév 2018 | What a biotiful world | 2 commentaires

Contenu mis à jour le 26 avril 2019

Il y a 8 mois de ça, nous avions relayé l’expérience testée par la ville de Bordeaux dans le cadre d’une étude concernant la récolte des mégots de cigarette via des cendriers à vote.
EcoMégot, filière de collecte et de revalorisation des mégots de cigarette avait suivi l’affaire de près.
Aujourd’hui, avec l’aide de cette association locale aspirant à devenir une entreprise de l’économie sociale et solidaire, Bordeaux est en passe d’accéder au rang de première ville « zéro mégot » de France.

EcoMégot l' asso qui favorise le zéro mégot.

Voter en écrasant son mégot dans un cendrier, quelle bonne idée Bordeaux !

Haro sur les mégots !

Savoir que terminant dans les rivières sous l’effet du vent ou charriés par les égouts, les mégots libèrent au contact de l’eau leurs substances nocives qui restent présentes même après épuration.

Qu’une fois dans l’océan, ils participent à l’acidification des eaux et contribuent aussi à la mortalité des animaux marins, sans oublier les incendies dont ils sont souvent les déclencheurs, représentent des raisons suffisantes pour réaliser à quel point les mégots sont un véritable fléau.

Et si vous faites partie de ceux qui ont besoin de chiffres pour être encore plus convaincus, en voici quelques uns qui devraient achever de le faire :

https://www.youtube.com/watch?v=Ni7xyCWmoDA

Bordeaux-Bastide, objectif zéro-mégot

La municipalité l’a annoncé haut et fort, la chasse aux mégots est ouverte !
Pour répondre aux 200 millions de mégots, soit 35 tonnes, qui jonchent chaque année les rues de la capitale girondine, la ville a mis en place un dispositif particulier sur la rive droite.

Dans le quartier de la Bastide vous avez peut-être vu apparaître de nouvelles bornes-cendriers aux arrêts de tram et endroits d’affluence. Au final, une cinquantaine de bornes vont être déployées pour sensibiliser les Bordelais au fait de jeter leurs mégots là où il faut.

Des cendriers urbains pour jeter son mégot ailleurs que par terre.

Une opération qui ne mégote pas avec la propreté  © EcoMegot.

Un geste simple, mais pas évident pour tous ! Sur la seule place Stalingrad on retrouve tous les ans plus de 250.000 mégots jetés au sol. Une pollution insupportable pour la nature, les citadins et le budget nettoyage de la municipalité.

Quand on écrase son mégot par terre il ne se volatilise pas comme par enchantement. Dégât collatéral évoqué dans la vidéo plus haut (ça ne mange pas de pain de le répéter), outre les poumons, il pollue les sols et échoue fatalement dans les cours d’eaux, les égouts, puis dans l’océan.

Si un mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau et met 12 ans à se dégrader, on vous laisse imaginer l’impact de centaines de milliers…

L’expérience de ces bornes-cendriers est pilotée par l’association bordelaise EcoMégot, qui, depuis 2016, a pour objectif de collecter et recycler les filtres polluants. Pour la collecte, l’association a mis en place une « filière verte » (collecte à vélo) et prévoit que les mégots puissent être « transformés en plastique ou valorisés en énergie ».

écoMégot collecte et recycle les mégots.

 

L’association a déjà commencé son travail et depuis octobre dernier, elle ramasse 90 cendriers chaque semaine, soit 85 kg de mégots. L’opération « zéro-mégot » est destinée à être étendue à toute la ville de Bordeaux.

Savoir que cette campagne ne se contente pas d’être écologique, elle est aussi sociale et solidaire, car l’association Eco Megot à travers ses actions de valorisation, contribue également à l’insertion professionnelle.

Le cendrier de poche, l’autre alternative pour gérer ses mégots

Or quand on n’a pas un cendrier urbain sous la main (il va en falloir beaucoup pour couvrir le territoire des fumeurs), d’autres solutions existent. Le cendrier de poche, à l’instar de « LePoket » dont l’inventeur Olivier Rougé  nous a contactés de Narbonne pour nous le présenter, en est une.

Développé depuis 2010, c’est un étui à mégots déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires auprès d’entreprises, de collectivités, d’associations environnementales et de sociétés événementielles (le Festival Garorock a été un des premiers à en proposer à ses festivaliers), en vue de leur distribution gratuite aux fumeurs.

Étui-cendrier de poche, il est le premier cendrier personnel en carton qui coulisse sur un paquet de cigarettes. Inutile d’écraser votre clope, LePoket étouffe le mégot en quelques secondes et le stocke dans toutes les situations.

LePoket le cendrier de poche pour étouffer son mégot.

LePocket est utilisable, et réutilisable, partout en extérieur : plages, pistes de ski, espaces naturels, ports, rivières, campings, terrasses, rues, festivals…

Impossible de l’oublier, l’étui  cartonné est en permanence sur le paquet de cigarette. Il est la solution idéale pour éviter de jeter les mégots qui diffusent leurs nombreux produits toxiques dans les eaux de ruissellement.

Le cendrier de poche écologique, imprimé à Bayonne dans une imprimerie labellisée verte, est également un support de communication efficace, car vu par les fumeurs de 15 à 20 fois par jour, il peut diffuser tous les messages de sensibilisation et d’information que vous voulez !Le cendrier est livré à plat, et ne prend donc que très peu de place. Il se monte en quelques secondes et s’adapte à 80% des paquets de cigarettes du marché, démonstration à la clef dans la vidéo ci-dessous, séquence de la rubrique où Christophe Zirnhelt, producteur et présentateur de l’émission 9h50 du matin m’a donné carte blanche.

Et puis sinon il reste aussi la solution radicalement efficace… celle d’arrêter de fumer. Et se dire qu’en matière de tabac stop :

« mieux vaut tard que trop tard ! »

Parole d’une ex (vraie) fumeuse tellement heureuse d’être libérée de cette addiction !

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2 Commentaires

  1. eric simon

    Encore un bel article pour dénoncer le Mégot de cigarette dont la nocivité est égale à sa petitesse et qui distille insidieusement ses toxines un peu partout et chose alarmante dans nos océans déja bien maltraités .Cette idée de faire d un paquet de cigarette un cendrier est remarquable d autant plus que le carton est attrayant ce qui nous change des paquets dont les logos sortent tout droit de films d épouvantes .Pour lutter contre ce fléaux le moyen le plus radical comme le dis isabelle est d arreter de fumer ( chose que j ai faite depuis 1999 ) et le plus psychologue le civisme et la prise en considération de la nature.
    Un petit reportage court , concis et instructif ( voir un peu déprimant ) de notre Serialblogueuse toujours aussi engagée sans oublier les personnes qui l entouraient

    Réponse
    • Isabelle Camus

      Hello Eric, j’ai du arrêter dans ces eaux là aussi ! Merci pour ta fidélité et ta pro-activité ! 🙂

      Réponse

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