C’est à eux qu’est revenu le privilège, après 25 ans de fermeture, d’inaugurer la réouverture de la Salle des Fêtes du Grand Parc : ce lieu à la façade en mosaïque si caractéristique, multicolore et géométrique, dans le plus pur style années 60, auquel on accole immanquablement le mot, « mythique« .
Moi la première ! Née pile-poil en 1960, j’ai vécu en direct live l’époque héroïque du Bordeaux rock des années 80 et j’y ai vu, comme certains chanceux de ma génération : Iggy Pop, Noir Désir, The Stranglers, Echo & the Bunyman, Texas, The Cramps, Joe Jackson et bien d’autres… Pour The Cure, Metallica, Bob Marley, les Rita Mitsouko je n’y étais pas, mais il est certain que cette salle à taille humaine et à la programmation madeleine de Proust amplifiée, en a fait vibrer plus d’un(e).
Fermée en 1995 pour des raisons de sécurité, sa réouverture le 29 juin 2018 ne pouvait que réjouir les nostalgiques et les fans de rock et de new wave dont je suis. Pour preuve, le nombre de quadras et de quinquas au mètre carré, que ce soit dans le public ou encore sur scène 😉
Un « Panorama de 40 ans de musique rock à Bordeaux » à la Salle des Fêtes du Grand Parc
Le 29 juin, l’association Bordeaux Rock avait invité les anciens groupes bordelais qui s’étaient jadis produits en première partie, à se reformer le temps d’un concert. Et quel concert !
Il durera plus de 5 heures pendant lesquelles 10 groupes à avoir répondu présent se succéderont.
En voici, par ordre d’apparition, les noms et les visages signés Valy D. Photography :
LES CONS/SNOC
BOLTON
STAGIAIRES
STILETTOS
GAMINE
TENDER FOREVER
STRYCHNINE
STALAG
MUSH
MAGNETIX
Nous sommes désolées pour le groupe Magnetix, mais la chaleur et la fatigue ont eu raison de nous. Au bout de quasiment 5 heures de shooting, Valy, n’habitant pas la porte à côté, a rangé son matos et réintégré sa campagne rive-droite.
Nous vous invitons à découvrir la prestation du dernier groupe de la soirée en vidéo. Chose possible grâce à la captation pour le web réalisée par France 3 Nouvelle-Aquitaine.
En matière de progrès à faire
Bon alors ! Je ne suis pas ingénieur du son, mais là, il y eut sérieusement matière à redire ! « Gros son sur scène oui, mais faiblard et moche dans la salle, catastrophique dans la captation en direct sur le web » comme le résumera plus tard Jofo Duplantier, chanteur des Snoc, le groupe qui aura essuyé les plâtres du passage en premier…
Je ne suis pas non plus thermicienne énergéticienne, mais il va falloir trouver une solution à la chaleur dans la salle, qui, alors qu’elle était loin d’être pleine (les nombreux moins motivés étant restés scotchés au bar, dans le hall d’entrée ou dehors), ressemblait à une étuve où tout le monde collait et dégoulinait.
Les plus malins, comme ma voisine, ayant prévu d’amener un éventail. Ce que n’avait pas fait mon neveu, Thomas, qui tombera carrément dans les pommes et sera évacué au poste d’urgence.
Une arrivée que l’équipe des secouristes ne manqua pas d’apprécier, car elle commençait à trouver le temps un tantinet longuet. Épisode qui sonnera pour moi la fin de la soirée, tant pis pour Mush et Magnetix, j’avais eu ma dose de décibels.
Ce soir là je découvrirai Tender Forever, aka Mélanie Valéra. Ex bordelaise venue tout droit d’Olympia, aux Etats Unis, où elle vit et travaille, à qui, grâce à Martial Jésus, disquaire émérite de Total Heaven Record Shop, je pourrai dire tout le bien que je pensais de la claque musicale qu’elle m’avait procurée.
Enfin, last but not least, dans ce nouveau lieu de vie, ressuscité après tant d’années d’abandon et d’inactivité, on a vu les anges de nouveau réunis… mes rêves de Gamine, qui jamais ne s’arrêtent, étaient comblés.
Longue et belle vie à la Salle des Fêtes du Grand Parc !
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