Né en 2015 à l’initiative de Margaux Hammer, ancienne avocate spécialisée en droit de la propriété intellectuelle et nouvelles technologies, le Curiosity Club est un média qui donne la parole aux femmes grâce à une communauté engagée autour d’une valeur commune : le pouvoir de la curiosité. Pas la malsaine, non, non ! Mais celle qui garde l’esprit et le coeur en éveil. Celle qui fait s’intéresser aux autres, à l’état de la société et à la marche du monde.

Pas plus tard que ce jeudi 10 mars 2022, dans l’espace très cosy du Mama Works, un de ces nouveaux lieux branché qui ont fleuri dans le quartier des bassins à flot, j’ai assisté à la première rencontre organisée par le Curiosity club de Bordeaux qui, pour son premier RDV de curiosité, avait invité Sabine Wojcik, psychologue clinicienne de la Police Nationale.

 

Le Curiosity Club, un club women only qui démontre que derrière chaque profession se cache un point de vue particulier sur le quotidien et le monde en général

Le Curiosity Club, exclusivement réservé aux femmes dans l’idée, non pas d’exclure les hommes, mais plutôt, dans un souci de rapprocher les femmes, met en avant les expériences et les initiatives féminines.

Des événements inspirationnels sont ainsi organisés partout en France et à l’étranger. Des rendez-vous galvanisants à ne pas manquer, sachant que le Curiosity Club compte 13 clubs, présents aux quatre coins de la France et à l’international.

Derrière chacun de ces clubs on trouve une équipe de femmes investies qui animent une communauté locale et organisent une fois par mois des événements uniques dans leur ville : les rendez-vous de curiosité.

Des personnalités que l’on croise rarement dans sa vie quotidienne

Ces rencontres mensuelles sont des moments forts, réunissant la communauté du Curiosity Club autour de “talkeuses” venues raconter leur récit de vie comme, pour ne citer qu’elles : Deborah Pardo, exploratrice polaire ; Léonore Baulac, danseuse étoile ; Norma Nahoun, soprano ; Anne Veron, spécialiste de la Mafia ; Marie Martineau, Commandant de vaisseau ; Ersilia Vaudo, astrophysicienne ; Mickaelle Michel, jockey…

Ouverture, humilité et respect, tels sont les mots clefs qui composent la philosophie impulsée par Margaux Hammer à sa start up.

Les conditions de base, selon elle, de la curiosité et des qualités qui caractérisent aussi toutes ses invitées.

La curiosité dynamise l’esprit humain, le Curiosity Club dynamite les esprits féminins

Comme le souligne Margaux :

Nous croyons profondément que s’intéresser à tous les domaines (sport, art, entrepreneuriat, technologie, politique, administration, littérature, marketing, religion, beauté, intelligence artificielle) et à toutes les personnes, conduit à développer son champ de connaissances, de compétences, de créativité et son potentiel d’innovation. Dans un monde qui se réinvente en permanence, nous pensons qu’être résolument curieuses et optimistes fait la différence.

C’est ainsi qu’en 7 ans, le Curiosity Club a réuni des milliers de femmes à travers différents formats évènementiels et digitaux portés par une équipe de femmes passionnées pour des femmes passionnantes.

Présente dans le monde entier, la communauté du Curiosity Club compte désormais un nouveau club à Bordeaux sous l’égide de Louise Duchesne, Bérénice Prieur et Laure Fourcade.

Avertie via les réseaux sociaux par Gaëlle, sans qui je serais passée à côté de ce sujet so Ovaires the rainbow, je n’ai pas regretté, dans un emploi du temps et un rhume chargés, d’ y intégrer cette soirée 100% bon esprit, où j’ai découvert, mue par l’intérêt  et… la curiosité, à la fois un lieu et une initiative qui gagnent touts les deux à être connus.

Sabine Wojcik, psychologue clinicienne de la Police Nationale, 1er RDV de curiosité à Bordeaux

Depuis maintenant 18 ans, Sabine Wojcik travaille comme psychologue clinicienne au sein de la cellule de soutien psychologique opérationnel de la police nationale de Bordeaux.

A travers la découverte de l’univers de la police et la création de son poste de coordinatrice d’équipe, elle a pu voir évoluer l’institution, les mentalités des policiers ainsi que les rapports aux souffrances psychiques.

Exerçant sa profession dans un monde très masculin, Sabine, qui, quand elle a commencé à 24 ans en faisait 16, a souvent été confrontée à des violences croissantes exigeant la mise en place de réponses aussi rapides qu’indispensables.

Ce qu’elle su efficacement faire, réussissant à trouver sa place et à créer une relation de confiance avec celles et ceux qui gardent souvent pour eux leurs souffrances profondes. Le nombre de suicides qui frappe la police, n’est pas une vue de l’esprit : 17 policiers ont mis fin à leurs jours depuis le début de l’année au niveau national.

Trouver un bébé dans une poubelle, se faire cracher dessus et devoir suivre une tri-thérapie, rapporter la gale dans son foyer, nettoyer la voiture dans laquelle les prévenus urinent par provocation, se faire foncer dessus par un mineur en délit de fuite… la liste est longue d’une série qui fait vraiment se demander comment on peut avoir envie d’être policie·ère ailleurs qu’au cinéma ou dans un polar à succès.

Toujours sur le terrain, celle qui pratique aussi le Vovinam Viet Vo Dao, un sport de combat vietnamien dont la devise est : être fort pour être utile, nous a fait partager son quotidien qui ne ressemble à aucun autre.

Avec sincérité, humour et clarté, elle nous a dévoilé son parcours passionnant émaillé d’anecdotes inspirantes, amusantes ou émouvantes. Oui, le flic est un être humain comme les autres, confronté à la souffrance, à la violence, à la misère humaine et dont on oublie ou ignore que beaucoup font ce métier plus pour aider les gens que pour casser du gilet jaune.

Une rencontre qui fait d’ailleurs écho à un de mes tous derniers articles où il était question, justement, de policiers. Un beau signe de synchronicité qui me laisse à penser que jamais deux sans trois…

Mais en attendant, si vous êtes animée par une furieuse envie de curiosité, vous pouvez tout à fait ouvrir un club dans votre ville, et rejoindre une aventure collective stimulante pour des moments de partage uniques, permettant également de découvrir des lieux insolites et des marques locales ayant à leur tête des entrepreneuses créatives et courageuses. Ce soir là, pour 25€, un cocktail Lillet d’une main, c’est le traiteur Bouches B, créé il y a 5 ans par Bérénice qui nous régalait.

Contactez l’équipe composée de Margaux, Marie et Zoé via le mail : [email protected], elles n’attendent que vous et vous accueilleront à bras ouverts.

Quant à nous, nous vous tiendrons informées des prochains rendez-vous de curiosité made in Bordeaux dont le lieu devrait avoir, comme à l’accoutumée, un lien avec l’intervenante.

Dans le cas de Sabine, le faire à la préfecture ou dans un commissariat étant pour le moins compliqué, explique le choix du Mama works privatisé, qui devrait devenir un de mes nouveaux spots dont je vous parlerai très bientôt.

Allez ! À très vite et surtout…

Le site internet du Curiosity Club