La vie d’un homme politique n’est pas un long fleuve tranquille. Surtout quand il se trouve être atypique, populaire, visionnaire, précurseur et qu’il ne pratique pas la langue de bois.
Des qualités que Philippe Meynard, l’ancien maire de Barsac désormais honoraire a payé au prix fort, face à une opposition jalouse et haineuse qui ne reculera devant rien pour le discréditer, voire l’éliminer.
.
Philippe Meynard, un chemin de vie pavé d’épines et de roses
.
Adjoint au maire à 24 ans, devenu maire de Barsac à 33 (apprécié de la majorité des Barsacais, n’en déplaise à une minorité nuisible, il sera (ré)élu 3 fois), puis président de la Communauté de Communes et enfin conseiller régional d’Aquitaine, animé pour chacune de ses mandatures d’une vision globale et d’une passion sans faille pour l’intérêt général, ce politique pas comme les autres sera la cible d’une malveillance acharnée de la part d’une opposition haineuse difficile à imaginer.
De cette rupture brutale. De « ce séisme corporel, moral, psychologique et social », dont tel un miraculé il est revenu, est né un livre : L’AVC qui m’a sauvé la vie, aux éditions Le Bord de l’eau.
Comme vous pourrez le constater, le courage et la générosité dont il a fait preuve au cours de sa vie politique lui servent, au terme d’une lente et longue rééducation où il a du réapprendre à marcher, écrire, mais aussi rayer tout ce qu’il avait vécu pour envisager la vie d’après, à aider les victimes d’un AVC et leurs proches.
C’est extrêmement douloureux d’être physiquement vivant, mais à l’intérieur détruit.
Aider et innover, le mot clef dans la vie d’un éclairé
Si j’ai décidé de vous parler de Philippe Meynard, ce n’est pas par hasard. Or la raison qui m’a donné envie de mettre en avant son livre et ses actions nécessite de revenir plusieurs années en arrière.
Le 25 avril 2006 précisément. Journée où avec un parent d’élève de l’école de ma fille, Camille, nous avions entrepris d’organiser une rencontre à l’Athénée Municipal de Bordeaux sur le thème :
Et si à l’école, la cantine était bio ?
Soucieuse déjà à l’époque, tant de la santé de mes enfants (j’en ai 3 et Pierre Dulbecco 4) que de l’impact environnemental des productions agricoles, il s’agissait de réfléchir à la possibilité d’intégrer dans la restauration scolaire de Bordeaux et Mérignac au moins un repas par semaine, voire un aliment par repas issu de l’agriculture biologique.
Juste savoir que nous partions de très bas, le bio à l’époque faisant le plus souvent narquoisement sourire.
À cet effet, nous avions réuni toute la chaine alimentaire sur la scène où siégeait :
- Un pôle production composé d’une représentante de la filière agricole bio locale et d’un agriculteur bio.
- Un pôle scientifique composé d’un ingénieur en agro-alimentaire nutritionniste et d’un ingénieur-conseil pesticides.
- Un pôle politique composé d’un élu de la mairie de Bègles qui depuis un an avait introduit un part croissante d’aliments bio dans la restauration de sa commune et d’un membre du SIVU (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique) également adjoint au Maire de Mérignac.
Nous avions, à nos frais, diffusé l’information via des courriers envoyés à 144 écoles maternelles et primaires de Bordeaux et Mérignac, Internet, des tracts et des affiches papiers et avions invité des responsables des secteurs liés à l’enfance et à la restauration collective.
Ce qui nous avait valu une pleine page dans Sud Ouest, un passage radio sur RMC dans l’émission de J.J Bourdin et un encart dans le journal 20 Minutes pour annoncer l’événement.
Résultat des courses, seulement une dizaine de personnes dans une salle de 530 places avait répondu présent… dont mes beaux-parents.
Barsac étant déjà, comme il me le précisera :
la première collectivité dans le Grand Sud à avoir lancé la redevance sélective pour les déchets ménagers, en développant aussi le tri sélectif et la distribution de composteurs individuels.
Vous comprenez mieux pourquoi, aujourd’hui, c’est moi qui répond présent à celui qui a complètement quitté le monde de la politique et ses chausses-trappes, mais n’en continue pas moins de se sentir concerné par l’intérêt général ?
La vie d’après et d’aujourd’hui de Philippe Meynard
Un peu plus d’un an après son AVC , Philippe Meynard est parti marcher jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle, car « la marche est son Prozac ».
Au même titre que le tricycle qui lui permet de se déplacer en pédalant.
Ce qu’il ne peut plus faire avec un vélo à deux roues, l’ablation de son cervelet l’oblige désormais à trois roues.
Et c’est dans un premier temps avec son Damius électrique modèle « Évasion » qu’il pédalera.
Une marque made in France qu’il avait choisie pour « son design plus sexy » et l’exigence de son cahier des charges, et qui lui fournira un prototype qu’il testera sur les voies sur berge le long du Canal du Midi jusqu’à Sète en 2015.
Puis sur le premier modèle sorti des ateliers proches de Marseille avec un objectif : le « tour de la Nouvelle-Aquitaine pour prévenir les AVC » en 2016.
Et puis un « tour de France (de 3 600 km) pour prévenir les AVC » en 2017.
Avec, les années suivantes, de nombreuses actions réalisées comme + de 3 000 kilomètres, notamment avec la 1ère transVERSale Bordeaux/Strasbourg, et la 3ème édition du « tour de la Gironde ».
Enfin, en juin 2023, au guidon du nouveau tricycle « Suprême » de Damius, Philippe Meynard envisage de parcourir 1 000 km sur les routes en Corse. Plus puissant, ce nouveau destrier lui permettra de gravir des montées plus facilement.
Tous concernéS par l’AVC
L’association « AVC tous concernéS » a été créée en 2016. Philippe Meynard en est le président. Reconnue d’intérêt général par l’État, elle réunit des personnes qui ont été victimes d’AVC et des aidants.
Inlassablement, de manière bénévole, avec la centaine d’adhérents, Philippe Meynard organise ou participe à des réunions d’information, partage avec des victimes d’un AVC, échange avec les familles lors des « Cafés AVC ».
Un local est disponible à Barsac pour des aides et des rencontres sur rendez-vous, et deux véhicules l’#AVCvan et le #MinibusAVC sillonnent les marchés, les événements sportifs, les rassemblements populaires sur des territoires intercommunaux. Autant d’actions soutenues par des conférences prévention au sein des entreprises.
Et puis maintenant, il y a le livre pour lequel Philippe Meynard enchaine les signatures.
Raconter, dépasser, pardonner, mais ne pas oublier.
Barsac for ever
Barsac, il y vit toujours avec Thierry, son mari, dans une maison en pierre entourée d’arbres et de fleurs. Ainsi que de plein d’animaux, dont le chien Invictus qui tient un rôle essentiel dans sa vie (et le livre) et fait bon ménage avec les chattes Darwine et Mirza.
Mais aussi les poules, le dindon et ses dindes, les oies, les colombes et les pigeons, les deux poneys Shetland, Tagada et Polux qui complètent une Arche de Noé dans un éco-système dont il a fait son refuge et où il « cultive son jardin », dans tous les sens du terme.
À la malveillance, Philippe Meynard a répondu, parce que ce n’était visiblement pas son heure et qu’il avait une autre mission à remplir, par la résilience. Et une fois de plus, encore et toujours, par l’engagement.
Rendez-vous jeudi 16 mars, 18h, à la librairie Le Vrai Lieu de Gradignan, pour l’écouter, discuter avec lui, lui serrer la main et rajouter un livre que vous ne lâcherez pas dans votre bibliothèque.
.
Bonjour jugeote. Très bel article qui situe bien cet homme formidable qui a un moral d’enfer et un physique hors du commun avec tout ce qu’il a subi il a une force incroyable quand je vois tout le travail qu’il abat. Peut-être à t il vu la vierge pour ce miracle de la vie
Merci Philippe ! Heureuse d’avoir fait ta connaissance en vrai à la librairie lors de la rencontre !
Un article d’une intensité incroyable de par le sujet et l’homme qui en est la pierre angulaire ! Philippe Meynard. Quelle force, quelle détermination, quel courage pour surmonter et vivre de nouveau après tant d’adversité et si Philippe fut victime de discriminations dès plus basses son
plus grand combat fut l’AVC et en triompher.
Une chronique poignante qui se dévore comme un roman en attendant le jeudi 16 Mars et écouter le témoignage de Philippe à la librairie Le Vrai Lieu de Gradignan.
Un article sur lequel je reviendrai après la rencontre tant attendue avec Philippe Meynard
Bonne lecture Riton ! Tel que je te connais, le livre devrait te secouer à pleins de niveaux
Bravo Philippe ! Je l’ai connu alors qu’il était engagé en politique, nous avons partagé des campagnes politiques ensemble et déjà il débordait d’une puissance de travail et d’une dynamique au service des autres.
Qu’elle belle revanche sur le sort qui ne l’a pas ménagé ! Et quelle leçon pour tous ! Je lui souhaite plein succès pour ce livre témoignage et une belle coninuation.
Nous sommes bien d’accord sur le fait que Philippe a toujours été une personnalité (positivement) hors du commun et qui continue à l’être ! En dépit de tout ce qu’il a dû affronter. Nous ne pouvons que lui souhaiter de continuer à être heureux, après l’enfer qu’il a vécu et qui est désormais loin derrière lui.
Une soirée pleine d’enseignements et d’humanisme, une rencontre merveilleuse avec un homme qui ne l’est pas moins… Philippe Maynard. Animée par Isabelle j’avais envie de comprendre, d’apprendre et de parler et cerise sur le gâteau mon ami Costume à mes côtés
Une belle soirée et un livre à dévorer…J’ai déjà commencé !
Bonjour je me retrouve complètement dans le parcours de votre avc j’ai eu la même chose il y a 4 ans je vivais seul je ne sais plus ce qu’il s’est passé j’ai des séquelles à vie et j aimerais savoir si vous savez comment je pourrais faire pour avoir un trycycle electrique
Bonjour Isabelle, je vous invite à contacter Damius, dont il est question dans l’article, qui fabrique les tricycles dont Philippe est un éminent et très satisfait utilisateur. Ils proposent un service d’essai, avec reprise et remboursement si pas satisfait https://www.damius.com/fr/comment-essayer-nos-tricycles.html
Bonne continuation à vous !
Bonjour de . Adepte du 2 roues depuis 56 ans et cycliste quotidienne durant 30 ans (version min lieu de travail), un récent AIT de 48h (hémisphère.G) m’a fait perdre le sens de l’équilibre et l’utilisation partielle de l’oreille gauche.
Je porte néanmoins mes 62 ans fièrement, amoureuse de la Nature et aimante envers les gens.
Mon métier de Secrétaire de Direction me fut retiré brutalement (licenciement sec) juste avant mon passage sous COVID-20 et un bien triste divorce inattendu. L’année 2020 est dorénavant dans les oubliettes de ma mémoire ´ morte ´!
Je découvre ce matin votre récit de vie et de redécouverte de la mobilité douce, via le tricycle modèles Évasion puis Suprême. Quelles surprises !!! Chapeau Monsieur le Maire.
J’en arrive au fond de mon message : je suis désormais préretraitée à 62 ans (1600€ nets/mois) et j’aimerais remplacer mon 2 roues électriques Bosch par un tricycle (européen) !
En tant que citoyenne belge, je ne puis prétendre aux aides financières francaises, j’en suis consciente!
Mais, disposeriez-vous d’un ´canal’ ou d’un distributeur belge qui vend le tricycle que vous utilisez ? Pour ma part, je m’adresserai à l’Institut national belge qui octroie des aides financières au personnes handicapées, pour tenter de financer une partie de l’achat chez DAMIUS.
Que pensez-vous de mon idée ? Farfelue, osée, opportune, … ??
Je vous remercie sincèrement pour le temps accordé à ma lecture et, dans l’attente du plaisir de vous lire en retour, je vous adresse un cordial bonjour de BEEZ (village namurois jumelé avec BEZE-EN-BOURGOGNE)
Michele de Gent