Imaginez une journée en Ehpad : des visages familiers, des conversations calmes… et soudain, un chat ronronnant sur vos genoux ou un chien qui remue la queue à votre approche. Pour beaucoup, ces moments de joie simple pourraient transformer un quotidien où la solitude pèse souvent. Pourtant, en France, la plupart du temps ils sont interdits dans les établissements et la présence d’animaux en maisons de retraite, contrairement à l’Angleterre, l’Allemagne et à certains états des États-Unis pour ne citer qu’eux, reste malheureusement rare.
Mais les choses pourraient bientôt changer !
Zoom sur une question essentielle avec éléments de réponse à la clef : pourquoi nos aînés méritent-ils de garder leurs compagnons à quatre pattes avec eux dès lors qu’ils sont obligés de quitter leur foyer ?
Les animaux, un soutien inestimable pour les personnes âgées
Les bienfaits des animaux de compagnie auprès de nos aînés ne sont plus à prouver et c’est ce que la rubrique Mix’âge de Jugeote va vous démontrer :
- Apaisement émotionnel : Le simple fait de caresser un animal réduit le stress et l’anxiété.
- Lutte contre la solitude : Un chat ou un chien peut devenir un compagnon irremplaçable pour les personnes âgées isolées.
- Stimulation cognitive et physique : Les animaux encouragent leurs maîtres à interagir, bouger, et même se responsabiliser au quotidien.
- Pour certains résidents, leur animal de compagnie représente un lien avec leur vie passée et leur identité. Alors, pourquoi les en priver à un moment où ce soutien est vital ?
La législation actuelle = une situation restrictive
Actuellement, en France, les Ehpad ne sont pas obligés d’accepter les animaux de compagnie. La décision revient à chaque établissement, ce qui conduit à des situations très variables.
Les interdictions sont fréquentes. Beaucoup de maisons de retraite refusent catégoriquement les animaux, invoquant des contraintes d’hygiène, d’allergies ou de gestion logistique.
Il existe néanmoins quelques exceptions : certains établissements plus ouverts autorisent les animaux sous certaines conditions (taille, comportement, responsabilité du propriétaire).
Or, cette disparité prive de nombreux aînés de leur compagnon, souvent avec des conséquences émotionnelles et psychologiques lourdes, d’un côté comme de l’autre…
Une évolution en cours pour l’accueil des animaux ?
Face à une prise de conscience croissante, des réflexions sont lancées pour rendre les Ehpad plus inclusifs envers les animaux.
Des initiatives locales commencent à voir le jour. Certains établissements ont déjà intégré des animaux « résidents » ou des séances de médiation animale.
Des projets de loi sont en réflexion : des députés et associations plaident pour une législation nationale permettant aux aînés de conserver leurs animaux en Ehpad, sous certaines conditions de sécurité et d’hygiène.
Des solutions pratiques émergent également avec la création d’espaces dédiés aux animaux, la formation du personnel ou encore des partenariats avec des vétérinaires.
Pourquoi changer les règles ? Les arguments en faveur de l’ouverture aux animaux dans les Ehpad
- La nécessité de respecter les liens affectifs est prépondérante. Les animaux ne sont pas de simples biens, ils sont des membres à part entière de la famille.
- Prendre cette réalité en compte permet de favoriser efficacement le bien-être des résidents, car les animaux réduisent les risques de dépression et augmentent la qualité de vie.
- L’humanisation des Ehpad s’inscrit dans du gagnant/gagnant : en rendant ces lieux plus accueillants et vivants, les animaux peuvent aussi apaiser les proches et le personnel soignant.
Les défis à relever vers une coexistence harmonieuse
Mais, comme pour tout changement, adopter cette approche nécessite une préparation :
- Gestion des allergies et phobies : prévoir des zones sans animaux pour les résidents concernés.
- Organisation et responsabilités : s’assurer que les résidents (ou leurs familles) peuvent continuer à s’occuper de leurs animaux.
- Formation du personnel : sensibiliser les équipes aux besoins des animaux et des résidents est une condition sine qua non pour la mise en oeuvre d’une intégration réussie.
Une cause qui mérite un soutien collectif
Permettre aux personnes âgées d’accueillir leurs animaux en maison de retraite est bien plus qu’un simple geste. C’est une question de respect, de dignité, et de bien-être.
Si la législation avance dans ce sens, cela pourrait transformer des milliers de vies et cela soulagerait toutes les associations ou les personnes investies qui sont souvent confrontées à des drames qu’elles essaient de solutionner, comme c’est le cas en ce moment dans mon entourage.
Car si je fais cet article c’est en raison du cas d’un vieux monsieur vivant à La Réole, la ville de ma future vie, qui, dès le 6 janvier doit quitter son logement ET son chat de 5 ans, Mounet, pour intégrer un Ehpad où il ne peut pas, pour son plus grand déchirement, le faire suivre.
La mise en oeuvre d’une chaîne de solidarité sur les réseaux sociaux plus l’implication et la motivation sans faille de Catherine D., la personne en train de créer l’association Le Chat Réolais à laquelle je vais adhérer et dont je ne manquerai pas de vous parler dès que ce sera fait, ont complètement illustré cette préoccupante réalité. Par chance, une solution est en passe d’être trouvée et Mounet semble bien parti pour intégrer un foyer aimant qui adoucira la séparation avec son vieux maître.
Mais pour un animal placé, combien sont abandonnés ?
Appel à l’action :
Envie de soutenir cette initiative ? Participez aux pétitions locales, parlez-en autour de vous, ou impliquez-vous dans des associations pour le bien-être des aînés et de leurs compagnons à quatre pattes. Ensemble, faisons des Ehpad un lieu où les ronrons et les aboiements sont synonymes de bonheur partagé. Meow !
Bonne année à jugeote qui signe un article émouvant, chaleureux sur un sujet devenu une cause nationale car cela fait déjà quelques temps que l’on parle de la séparation des aînés et de leurs compagnons à poils quand ils intégrerent une maison de retraite. Et pourtant comme le fait remarquer Isabelle nous connaissons très bien les liens, les sentiments, la complicité et le bien être émotionnel que les animaux produisent sur les personnes d’autant plus quand elles sont âgées. Quel déchirement, quel tristesse lors d’une séparation qui peut engendrer des dégâts émotionnels parfois irréversibles et il y a tant à faire !!!!
J’ai déjà vu des reportages où des chiens visitaient des maisons de retraite, la queue en mouvement comme un métronome, cherchant les caresses, allant dire bonjour à chacun et tous ces visages ridés qui rayonnaient de bonheur.
Bonne chance à Mounet et une pensée pour ce Monsieur en espérant qu’il puisse vivre de son mieux sa séparation avec son compagnon. Je finis cette petite rédaction le cœur serré malgré tout