Les 16 et 17 janvier 2025, Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, et Bruno Marty, maire de La Réole, ont présenté leurs vœux, chacun reflétant les priorités et les défis propres à leurs territoires. Si leurs approches diffèrent, de nombreux points communs apparaissent, notamment leur vision pour l’écologie, leur engagement envers les commerces et leur opposition au projet de ligne à grande vitesse.
Bordeaux : sobriété et pragmatisme
Pierre Hurmic, dans les dorures du Palais Rohan, a dévoilé à la presse une série de projets pour 2025, à commencer par le lancement du quartier de La Jallère en septembre, qui mêlera réhabilitation écologique et développement urbain avec six hectares rendus à la nature.
Les réaménagements se poursuivront sur des lieux emblématiques comme la place Stalingrad et les allées de Serr, pour renforcer l’attractivité de la ville.
Photo © I.Camus
Photo © I.Camus
Le maire a confirmé son rejet du métro bordelais, qu’il considère comme un projet irréaliste et trop coûteux, puisqu’un kilomètre de métro coûterait entre 200 et 300 millions d’euros. Dans le même registre, il a évoqué la situation du stade Matmut Atlantique, qu’il qualifie de « gouffre financier« . Pour contrer ce problème, Pierre Hurmic a annoncé chercher activement un repreneur, afin de libérer la municipalité du fardeau financier de ce partenariat public-privé.
Ces deux infrastructures symbolisent, selon lui, une gestion passée inadaptée aux réalités budgétaires et environnementales actuelles. Côté mobilité, Pierre Hurmic a réaffirmé son engagement pour une mobilité durable, et s’oppose donc à la LGV, « Il n’est pas trop tard ». Le maire bordelais mise sur l’extension des lignes de Bus Express, le développement des pistes cyclables, et une tarification spéciale pour les SUV, dès mai 2025. Ces mesures visent à renforcer la qualité de vie des Bordelais tout en réduisant l’empreinte écologique de la ville.
La Réole : convivialité et proximité
À La Réole, Bruno Marty a présenté ses vœux à la population qui remplissait le gymnase Colette Besson (700 personnes avaient répondu présent).
Dans un discours volontairement bref pour ne pas empiéter sur les animations (discours de Manon et Clara sur la paix, chorale de collégiens accompagnée d’un groupe de lycéens, quiz sur la ville, buffet…), il n’a pas manqué d’exprimer ses préoccupations sur les grands projets d’infrastructures qui impactent la région.
Photo © Christophe Gardner
Photo © Christophe Gardner
Photo © Christophe Gardner
En particulier, il a vivement critiqué le projet de LGV, qu’il considère comme déconnecté des réalités locales. Selon lui, ce projet privilégie les grandes métropoles et les trajets longue distance au détriment des usagers des TER, qui sont pourtant essentiels au quotidien des habitants des petites communes.
Le maire a souligné que les investissements massifs dans la LGV laissent les lignes ferroviaires secondaires et les services locaux de transport sous-financés, aggravant les galères des usagers réguliers (annulations de trains et retards surprises récurrents).
Dans ce contexte, Bruno Marty a réitéré son appel à des priorités plus adaptées aux besoins des territoires ruraux, notamment en matière de mobilité et de services publics de proximité.
Des voeux croisés et des convergences notables
Malgré ces contextes différents, Bordeaux et La Réole partagent une vision commune sur le rôle clé des commerces.
Pierre Hurmic mise sur des réaménagements urbains pour dynamiser l’économie locale, tandis que Bruno Marty concentre ses efforts sur la revitalisation du centre-bourg et la promotion du « consommer local« .
Ces initiatives reflètent l’importance accordée par les deux maires à la vitalité économique et sociale de leurs territoires. Ces discours illustrent une complémentarité naturelle entre Bordeaux, grande métropole en pleine transformation, et La Réole, petite commune de l’Entre-deux-Mers ancrée dans la ruralité.
Alors que Bordeaux s’attache à repenser ses infrastructures pour répondre aux défis écologiques et budgétaires, La Réole rappelle l’importance des solutions de proximité et des infrastructures adaptées aux besoins des habitants.
En 2025, cette « collaboration » ville-campagne pourrait devenir un modèle d’équilibre pour répondre aux défis écologiques, économiques et sociaux, tout en renforçant les interactions entre ces deux échelles de territoire.
Très bon article qui me rappelle ma rencontre avec Pierre Hurmic au restaurant le penalty à Bègles, restaurant fréquenté par des rugbyman. Un homme affable, disponible et chaleureux. Nous avions parlé de rugby, un peu de politique, de Francis Feytout et d’Isabelle Camus dont il s’était enquit de ses nouvelles. Depuis nous nous sommes revus mais ceci est une autre histoire.. bien entendu j’approuve sa politique même si elle n’est pas comprise par beaucoup de nos chers administrés mais l’écologie est notre avenir. Et puis ce MATMUT est un vrai poison et que dire de la LGV !!! destructrice de notre environnement.
Cher Bruno Marty vous avez beaucoup de chance d’administrer une si glorieuse ville qu’est la Réole mais la Réole vous mérite bien au vu de vos multiples combats dont je prends connaissance régulièrement sur jugeote. Les petites communes doivent garder leurs services publics pour éviter une catastrophe démographique et merci aussi pour votre combat contre cette aberration qu’est la LGV
MAIRE DE VILLE, MAIRE DES CHAMPS ( comme nos mulots) un joli titre