25 % des substances chimiques produites dans le monde sont utilisés par la filière textile. Et ne parlons pas des conditions de travail de ceux qui, au loin, s’échinent pour des salaires de misère à « mettre de l’avoir dans nos armoires », quand ce qui est vendu ici est multiplié par 7.
« Les ateliers de la sueur », les « sweatshops » comme on dit, ont encore de beaux jours devant eux. Pourtant, les choses évoluent. Les Français sont de plus en plus nombreux à favoriser « la seconde main » et à se détourner de la « fast-fashion« .
Le marché de l’occasion séduisant les consommateurs qui ont envie de l’être moins, soit pour des raisons économiques, soit écologiques, est en train de coiffer au poteau l’industrie du prêt à porter.
Personnellement je fais souvent le choix de m’habiller en friperies. Un mode de consommation local, éthique, chic et pas cher, dont les circuits de distribution à Bordeaux Métropole sont Amos, Ding Fring, Emmaüs ou Fringuette.
Aux Chartrons, nous avons justement la chance d’avoir une boutique Amos dont les vitrines colorées cours Saint Louis et rue Camille Godard m’ont souvent attiré l’oeil et incité à pousser la porte. Hélas, l’immeuble dans lequel l’Association Mobilisatrice Oecumenique et Sociale a ses quartiers depuis des années, est destiné à changer d’occupants et d’activité…
Le 7 novembre au soir, la boutique Amos fermera définitivement ses portes aux Chartrons, pour prendre ses quartiers au Grand Parc, 4 rue Etienne Huyard.
Amos des Chartrons, aka Bordeaux Saint Louis, déménage 600 mètres plus loin
Donner à Amos, tout comme s’y vêtir, c’est :
- Faire le choix de créer de l’emploi.
- Lutter contre le gaspillage vestimentaire.
- Participer à un mode de consommation engagée et raisonnée.
- Favoriser la filière du « up cycling » puisque Amos travaille avec des sociétés qui recyclent les déchets textiles.
- Faire tourner ses fringues et refaire le plein (même si le but c’est quand même de cesser d’entasser) en faisant un max d’économies et en permettant à toutes les bourses de le faire.
Si avant se looker en second hand était craignos, aujourd’hui c’est carrément devenu tendance.
Une boucle vertueuse que nous retrouverons donc à partir du 12 novembre, dans ses nouveaux locaux situés juste derrière l’épicerie solidaire Epi C’Tout, et à deux pas de YoYo Vidéo : mon fournisseur préféré de séries TV et de films en DVD.
Ce n’est pas demain la veille que je vais cesser de me fringuer chez Amos !
Amos, yoyo vidéo et l épicerie solidaire lieux associatifs, culturels, écologiques participant amplement à l intégration tout ceci au Grand Parc ou Isabelle avait souligné que 30% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, une présence nécessaire à la vie de ce quartier de Bordeaux.
Amos c est du cousu main pour s habiller à petit prix tout en gardant la classe « parole d un aficionados ».
Isabelle nous brode une fois de plus un bel article aussi utile que concis
On sera à l’inauguration en plus ! On a hâte !