À Balkis ! À ma panthère noire morte dans mes bras à cause des croquettes pour chats

par | 2 Nov 2017 | BestiÈre | 6 commentaires

Au cours de mon demi siècle d’existence, j’ai eu plusieurs chats. Mes parents quant à eux, ont toujours été chiens. C’est pourquoi prendre à 20 ans, Vanille, une des chatonnes de la siamoise de ma meilleure amie, simultanément avec mon premier job en librairie et ma première vie à deux avec mon amoureux, fut pour moi comme un cap. Un affranchissement. Un passage à l’âge adulte.

Plus tard, j’ai même eu deux chats en même temps. L’un, Chloé (oui je sais, c’est naze de donner un prénom d’être humain à un animal, surtout un féminin quand on apprend le jour de sa stérilisation que c’est un mâle) a, du jour au lendemain mystérieusement disparu dans le quartier des Chartrons. Ce coin au nord de Bordeaux réputé pour « son aristocratie du bouchon » et ses antiquaires, où je venais d’aménager avec Eric, mon compagnon, ébéniste de son métier et futur père de mes deux ainés.

Quand à l’autre, Wagner, il changera de pénates pour prendre ses quartiers à Gradignan chez mes parents, dont il a jusqu’à sa mort fait le bonheur. Venant de donner naissance à notre première fille, Margaux, nous avions du nous en séparer, le beau matou ne supportait pas d’être supplanté par un nouveau-né.

Dans le même temps, Arthur (et oui encore ! je sais !) le labrador le plus sympa de la terre (pléonasme) avait rejoint le duo de félins pour enrichir notre foyer d’une touche canine. Il finira terrassé par la piroplasmose (fucking tiques !), terme brutal de dix ans d’une vie heureuse, libre et bien remplie. Virgule, une adorable braque qui faisait pipi d’émotion finira sa courte vie, heurtée par une voiture.

De Vanille à Balkis

Et puis plus rien ! En ce qui me concerne, plus d’animaux pendant des années, au cours desquelles j’ai donné un petit frère, Dimitri, à mon ainée, une demi soeur, Camille, douze ans plus tard, aux deux, et tout mon amour aux trois.

C’est pour elle que Balkis est arrivée ! Reine de Saba mentionnée dans les récits bibliques. Panthère noire au nom choisi par Camille elle-même, inspirée par une belle magicienne aux cheveux d’ébène issue de la série BD Percevan, nous l’avions adoptée via l’École du chat libre de Bordeaux.

Balkis, ma chatte adorée, ma sorcière bien-aimée pour la vie

© Nahia Farmer

Même si le deal avec ma Camillette qui rentrait en sixième, avait été de s’en occuper moit/moit et de m’aider aussi bien pour les croquettes que pour la litière, je n’ai jamais regretté ce qui fut en fait du 20/80 :

  • les paquets de 10 L d’une main et le reste des courses de l’autre (oui oui, on peut vivre sans voiture et tout faire à pieds ou à vélo, mais c’est quand même hautement appréciable d’habiter tout près d’une enseigne de la grande distribution pour la litière végétale 😉 ),
  • le bac à nettoyer,
  • les poils à aspirer,
  • se lever tôt le matin pour lui donner à manger. Son grand truc étant de tout faire tomber autour d’elle et de faire un maximum de bruit tant que ce n’était pas fait.

Calin de félin

Pendant huit ans, elle aura partagé nos joies et nos peines. Les mutations de nos vies. Ses crises et ses euphories. Balkis était un amour de chat. Sa gentillesse était incroyable ! Tout comme sa classe et son allure. Sa présence sur mes genoux quand je travaillais m’inspirait, ou sur mon ventre quand, allongée je lisais, voire quand la nuit je dormais, m’apaisait. Bref, je l’adorais ! Et là, vous me voyez venir, puisque j’en parle au passé…

Balkis, Reine de Saba, magicienne bienveillante, rien n'est plus beau qu'un chat noir

Balkis, ma belle et éternelle panthère noire.

Fin du cha(t)pitre

Les visites que j’aurai faites chez notre vétérinaire, suite à une perte inquiétante de poids et d’appétit doublée d’une soif anormale et une haleine de chacal auront été vaines, puisque celui qui devrait changer de profession, mettra ça sur le compte des… puces. Et c’est lors d’une consultation, faite en urgence chez une autre vétérinaire, Cristina Escudero, que j’apprendrai, résultat de l’analyse faite illico que ma chatte souffrait d’une insuffisance rénale au dernier degré et que le mieux pour elle était de…  l’euthanasier séance tenante.

Recevoir le ciel sur la tête, sangloter laissée seule dans le bureau avec ma chatte dans les bras pour accuser, sonnée, le coup. Lui parler à l’oreille et la remercier pour tout ce qu’elle nous avait donné. Me consoler en me disant qu’elle avait eu une vie heureuse et décider de l’accompagner, de partager avec elle ses derniers instants. Elle mourrait en douceur et si vite, dans mes bras, comme endormie.

Choisir sans hésitation l’option de l’incinération, payer dans un état second et repartir sur mon vélo avec mon panier à chat si cruellement vide… Je serai prévenue d’ici quelques jours, lorsque l’urne serait livrée.

Ce soir là, Sébastien, le père de Camille, libraire de son métier,  dont je suis séparée mais avec qui je m’entends très bien, m’appellera pendant que je revenais chez moi en pédalant sur les quais en pleurant comme une madeleine. Demi tour, direction le réconfort d’une affection sans faille, c’est chez lui que je passerai la soirée avant de rentrer et d’affronter la première nuit du reste de ma vie sans Balkis, ma sorcière bien-aimée.

Nous étions le 2 novembre 2016, jour où dans la religion chrétienne on commémore ses morts.  Le lendemain de l’anniversaire de mon fils Dimitri né le 1er novembre, jour où on commémore les saints du calendrier. La vie et ses montagnes russes…

Si l’expression pleurer toutes les larmes de son corps n’existait pas, j’aurais pu l’inventer. Il faut dire que sa disparition coïncidait, à quelques semaines près, avec le départ de Camille qui, son bac en poche, venait d’entamer des études de cinéma à Strasbourg.

Les deux grands vivant leur vie chacun dans leur domaine depuis plusieurs années, un chapitre de mon existence se refermait. De la 6ème à la fac pour ma petite dernière, d’un cycle de ma vie en dents de scie sur le plan affectif qui (ouf !) s’achevait enfin, c’était comme si Balkis avait accompli sa mission parmi nous et tirait sa révérence.

Cendres et synchronicité

Le jour où je récupérerai ses cendres allait être marqué par un événement qui valide à la perfection la notion de synchronicité.

Alors qu’à la nuit tombée je rentrais chez moi sous la pluie, avec mon paquet  sur le porte-bagage, au moment où j’allais ouvrir la porte d’entrée de mon immeuble, je remarquais un homme qui marchait lentement sur le trottoir aux côtés de son vélo équipé d’une petite carriole.

Et puis soudain  je compris le pourquoi de son pas. Un chien apparut à son tour à ma vue.  Attelé au niveau de l’arrière-train à un système composé de deux roues qui remplaçait l’usage de ses pattes, il suivait son maître. Je les regardai s’éloigner tous les deux, et puis allez savoir pourquoi, mue par une impulsion soudaine, touchée par cette vision, je posai mon vélo contre le mur et leur courrai après.

Le traveler espagnol et le dalmatien à vélo

Bernat et Gitana.

Il était espagnol et s’appelait Bernat. Son dalmatien, ou plutôt sa dalmatienne s’appelait Gitana. Elle avait 15 ans et elle était paralysée depuis 5 mois. Bernat voyageait. Il était ce qu’on appelle un « traveller »et venait de débarquer à Bordeaux où il séjournait chez des potes. Jamais il ne restait plus d’une semaine quelque part.

Ils avaient du en vivre des aventures ensemble ! Aujourd’hui, sa fidèle amie accusait le coup d’une vieillesse prématurée et de l’usure du corps. Quand elle était fatiguée, elle montait dans la carriole.

Je reverrai une autre fois Bernat et Gitana, un matin sur les quais (synchronicité again), tandis que je pédalais pour me rendre chez Ashler & Manson, mon autre activité pro quand je ne suis pas Serial blogueuse. Il me confia qu’il était resté plus longtemps à Bordeaux parce qu’il aimait la ville.

Et puis très peu de temps après, il m’envoya un message en MP sur Facebook pour me demander les coordonnées de ma vétérinaire. La vie était trop dure pour Gitana, il devait se résoudre à abréger ses souffrances… Cristina Escudero, comme lui était espagnole… Nous ne nous étions décidément pas rencontrés pour rien. La vie avait décidé que ce serait autour de nos bêtes que nous adorions et de leur mort qui nous déchirerait. Je n’ai plus eu de ses nouvelles. J’espère qu’il va bien.

Dans Les Yeux Ouverts, Marguerite Yourcenar écrit des mots avec lesquels je suis très fort en résonance et qui me confortent sur ma sensibilité depuis toujours envers les animaux.

«Il y a toujours pour moi cet aspect bouleversant de l’animal qui ne possède rien, sauf sa vie, que si souvent nous lui prenons. Il y a cette immense liberté de l’animal, vivant sans plus, sa réalité d’être, sans tout le faux que nous ajoutons à la sensation d’exister. C’est pourquoi la souffrance des animaux me touche à ce point.»

Comme beaucoup d’enfants j’ai voulu être vétérinaire, mais j’ai très vite compris qu’entre la vue du sang et moi ce serait compliqué. Ce qui d’autre part n’empêche en rien l’empathie que je peux ressentir pour la souffrance humaine ou pour des animaux moins « cute » que des chats ou des chiens. Si je suis végétarienne depuis plus de vingt ans, ce n’est pas pour des prunes…

Absence et tatouage

Tous ceux qui ont perdu un animal connaissent cette sensation de vide. Ces conditionnements que le coeur, le corps et la mémoire mettent du temps à effacer. Ces réflexes, ces habitudes du quotidien, ces objets qui ne serviront plus, ces gestes que l’on ne fera plus, l’attente et la sensation de voir notre petit (ou gros ou grand) compagnon surgir… Attendre que de nouvelles connexions se fassent dans notre cerveau pour accepter l’idée de remplacer la présence et la chaleur par l’absence.

En même temps, effet de mon imagination… transfert sur les cendres que j’ai mises dans ma chambre… lâcher-prise face à l’inévitable…  quoi qu’il en soit,  » l’âme  » de Balkis semblait toujours occuper l’espace. Et je trouvai très vite le moyen de la rendre encore plus éternelle, en franchissant le cap d’une envie que je n’avais jamais mise à exécution… celle de me faire tatouer !

C’est en voyant un dessin sur Instagram que l’idée s’est imposée à moi. Une tête de chat qui me fit m’exclamer !

« Mais oui ! Voilà ! C’est ça que je veux pour l’avoir à tout jamais avec moi ! »

Balkis forever, sur ma peau pour toujours

Elle s’appelle Marie Alice Ink et c’est sur mon fil d’actu que j’ai eu cette fulgurance. Je me ferais  tatouer Balkis et ce serait elle qui le ferait !

Je savais qu’elle débutait, c’est marqué sur tous ses profils. Mais je voyais aussi qu’elle utilisait des encres vegan, qu’elle aimait les animaux, tant par ses dessins que par le fait qu’elle avait aussi un chat et la finesse de son trait me plaisait.

Après quelques échanges par mail et des propositions auxquelles j’apportais des nuances, rendez-vous fut pris, rive-droite, quartier de la Bastide où je me rendrai, comme d’hab sur mon fidèle destrier orange, direction l’appart de Marie Alice.

Je ne m’étais jamais posé la question de savoir si se faire tatouer faisait mal. J’aurai la réponse cette après-midi là.

Tattoo, chat, SerialBlogeuse, Marie-Alice Ink

Marie Alice Ink. ★★★★★

Mais je sais que cette séance aura été on ne peut plus optimale. L’accueil, le thé bio pendant les pauses, deux super films pour m’occuper l’esprit pendant que Marie Alice, toute en délicatesse officiait avec son pistolet et noircissait ma peau, j’aurais difficilement pu trouver mieux pour une « première fois ».

Il aurait du normalement y avoir deux séances, mais Marie Alice, touchée par ma démarche et boostée par le challenge du dessin qu’elle devait réaliser, me proposa qu’on n’en fasse qu’une seule non stop.

Adjugé vendu, je serrerai les dents. Elle redoublerai de concentration et ferai fi de la fatigue, je repartirai le soir avec le regard de Balkis, ma panthère noire pour toujours au-dessus de mon coeur.

Tatoo final de ma panthere noire de SerialBlogueuse

© Laura Van Puymbroeck.

… la suite 🐾🐾  ICI !


Parce qu’il ne sera pas dit que Balkis est morte prématurément pour rien et pour éviter de tels drames

Depuis ce récit de vie… et de mort, même si  jamais je n’oublierai Balkis,  j’ai un nouveau chat, Clifton. Après plusieurs mois de deuil, j’ai adopté, en mai 2017, via l’association Potron-Minet, une boule de poils roux et blancs, aux yeux dorés et au museau et aux coussinets roses.

Abandonné à l’âge d’un mois, j’ai nourri Clifton au biberon avec le lait en poudre fourni par Potron-Minet à qui Royal Canin fournit des kits, et je l’ai sevré. Je l’ai éduqué du mieux que j’ai pu pour remplacer sa mère, ses frères et sœurs et le sociabiliser.

Côté alimentation, après le lait, je lui donnais des croquettes, toujours de la marque Royal Canin que l’on trouve chez le vétérinaire ou des animaleries (gage, pensais-je de qualité…).

Et puis, ayant voulu aller plus loin, suite à des lectures insistant sur le fait que les chats sont des carnivores purs, j’ai cherché des marques hyper protéinées… sans penser que là encore je me fourvoyais. D’abord en ne respectant pas la transition nécessaire quand on change de marques, puis en ignorant à quel point les pourcentages de la composition était essentiels.

Et surtout en découvrant combien les croquettes, quelles qu’elles soient, étaient un vrai poison. Déshydratées et donc trop sèches, blindées de céréales ou de trucs aussi mauvais pour les remplacer, elles seraient à 80 % les causes de consultation chez le vétérinaire puisqu’elles favorisent :  l’insuffisance rénale (j’en aurai fait la triste expérience), l’obésité, le diabète, les maladies inflammatoires (otites, dermites, pancréatites, rhumatismes…), mais également la chute des poils, la mauvaise haleine, le tartre, la présence de parasites intestinaux, les allergies, la détérioration de la vue, les cancers

Ça je l’apprendrai brutalement pendant le 1er confinement en mars 2020. Une prise de conscience, un choc qui me feront passer par plusieurs étapes que sont la culpabilité, la tristesse, la colère et puis l’envie d’agir que j’ai racontées dans mon article que je t’invite à lire. 

Une enquête étayée avec solutions à la clé, avec laquelle Clifton et moi-même allons te laisser, en ayant une douce pensée pour Balkis : Petfood : Croquettes et/ou pâtée, comment bien nourrir son animal sans l’empoisonner.

Le livre que j'aurais aimé avoir avec Balkis

Photo de une © Christopher Guichemerre

 

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6 Commentaires

  1. manu

    sublime récit, touchant, bouleversant de vérité sur l’amour que nous portons à nos animaux. J’ai moi même une panthére noire 😉 qui m’apporte tant.
    Bien à vous

    Réponse
    • Isabelle Camus

      Merci pour votre commentaire Manu, qui prouve que l’amour de nos compagnons nous relient. Je vous souhaite une longue vie heureuse avec votre panthère noire 🙂

      Réponse
  2. Picard

    Quelle belle histoire… les larmes ont coulé… Je suis aussi une amoureuse des chats !

    Réponse
    • Isabelle Camus

      « Le chat est d’une honnêteté absolue : les êtres humains cachent, pour une raison ou une autre, leurs sentiments. Les chats non. » Hemingway –

      C’est peut-être pour ça (entre autres choses) qu’on les aime aussi passionnément.

      Merci pour votre retour

      Réponse
  3. Castagnera

    Une belle histoire d’amour…

    Réponse
    • Isabelle Camus

      Merci Marie

      Réponse

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