Gradignan ! Le retour ! Et le top départ d’une période non planifiée, dans la ville de mon enfance et de mon adolescence que j’ai quittée à 20 ans, pensant – m’y étant copieusement ennuyée – ne JAMAIS y revivre.
Mais comme le dit si bien l’adage : Il ne faut jamais dire jamais.
La preuve ! Ma vénérable mère de 96 ans ayant besoin de ma présence, je vais y séjourner pour une durée indéterminée, quittant ainsi mes Chartrons bien-aimés où j’ai vécu 37 ans d’un bonheur sans pareil.
Aussi, quitte à changer provisoirement, mais radicalement d’existence, et comme annoncé dans un article précédent, Jugeote, le média qui en a va continuer de mettre en avant des sujets qui bousculent les paradigmes en matière de culture, de mode de vie, de cause des femmes et de bien-être animal tout en élargissant non seulement son périmètre géographique, mais aussi ses thématiques.

Illustration avec cette nouvelle rubrique intitulée « Mix’âge », dédiée à la question de l’âge. Un sujet pas forcément branchouille et néanmoins crucial, vu que nous sommes tous, dans l’ordre naturel des choses, destinés à en être les protagonistes.

Une réalité qui concerne et va concerner de plus en plus de monde dans une société où le vieillissement s’accélère, comme dans la plupart de tous les pays développés, ce qui va exiger, qu’on le veuille ou non, de s’y intéresser intelligemment,  responsablement, efficacement et créativement.

Deux égéries sans filtres pour la rubrique Mix’âge

Dans le cadre du passage de mon ancien blog Serial blogueuse vers sa nouvelle identité, c’est elle que j’ai choisie pour égérie.

Iris Apfel, la starlette gériatrique et l’adolescente la plus vieille de la planète  comme elle se qualifie elle-même, l’icône de la mode malgré elle, devenue populaire à 94 ans via une pub pour Citroën, qui vient de célébrer ses… 101 ans !

L’occasion pour JUGEOTE de fêter un excellentissime anniversaire à cette femme irrésistible devenue un exemple contre la discrimination sur l’âge dans la mode.

Extravagante, grande voyageuse, enthousiasmante et surprenante, la New-Yorkaise est en outre dotée d’un sacré sens de l’humour. Son message – délivré avec gouaille – est clair :

« Encourager les femmes à assumer leur propre style – leur individualité – loin des tendances éphémères et uniformes de la mode. Une façon d’exprimer qui on est avec créativité et sans se soucier du regard des autres ».

Un regard pour lequel elle n’a jamais cédé aux sirènes de la chirurgie esthétique, assumant le fait qu’il n’y a pas de honte à avoir des rides. Ce que confirmera un jour son mari, Carl Apfel, lors d’un repas de gala :

« Mon ange, tu es la seule ici avec son vrai visage ».

Dans un tout autre style, non seulement parce que ce sera beaucoup plus simple pour les droits à l’image, mais aussi parce qu’elle est chère à mon coeur et pour cause, j’ai également choisi comme égérie, ma queen mum à moi, Marthe de son prénom, née, à l’instar d’Elizabeth II, en 1926.

Si Séniors !

Bref, une centenaire et une nonagénaire sans filtres instagram qui, dans des styles très différents, démontrent que la curiosité et la jeunesse d’esprit adoucissent les ravages du temps et que la joie est le meilleur des produits de beauté. Vieillir, rappelons-le, étant un privilège que beaucoup n’ont pas…

Billet signé une sexagénaire qui a fait sienne la maxime de Raymond Poulidor, que n’aurait pas reniée Sempé :

« Si la vieillesse est un naufrage, la bicyclette est certainement l’un des plus surs moyens d’éviter la noyade ».

À suivre…