Hommage à Josette Gimenez et big up ! à Lydie Cazeauvieilh, deux femmes engagées de La Réole

par | 2 Fév 2025 | À la Une, Mode de ville | 2 commentaires

Contenu mis à jour le 2 février 2025

Après avoir été 100% bordelaise pendant 64 ans, suite à un article paru dans Télérama en 2019, j’ai, en décembre 2023, acheté une maison à La Réole. Une Gironde (dans tous les sens du terme) petite ville médiévale nichée au cœur de l’Entre-deux-Mers, en Nouvelle-Aquitaine. Si je vous dis qu’elle figure dans « Les Rois Maudits », l’illustre fresque historique en 7 volumes de Maurice Druon, digne précurseur de la série Game of Thrones, vous pouvez imaginer tout ce qu’elle a vu et vécu.
Avec son riche patrimoine architectural en bordure de Garonne, ses ruelles pentues (c’est bon pour le cardio) et végétalisées (c’est bon pour les yeux et la planète) pleines de charme, sans oublier son dynamisme culturel, La Réole, dès ma première visite, m’a littéralement conquise.
Si je suis loin d’en connaitre encore toutes les figures marquantes, j’ai eu envie de vous parler de deux femmes qui se distinguent par leur contribution passée et présente à la vie locale.
L’une, Josette Gimenez (1933-2001), unique héritière de l’imprimerie Vigouroux et très engagée directrice du journal Le Réolais, fut une voix qui a laissé une empreinte indélébile dans la cité.
Lydie Cazeauvieilh, sa fille, a hérité de son audace et de sa passion pour raconter des histoires. Sauf qu’au lieu de l’encre et du papier, elle a choisi le tissu et la vidéo.

Josette Gimenez : une héritière et pionnière du journalisme local réolais

Josette Gimenez a marqué l’histoire de La Réole en reprenant, en 1965, l’imprimerie Vigouroux, une institution locale emblématique. En héritant de cet établissement, suite au décès brutal de son père Henri Vigouroux, elle ne s’est pas contentée de maintenir une activité familiale ; elle a su lui donner une nouvelle vie en dirigeant le journal « Le Réolais », un média politique, judiciaire et d’annonces :

  • Fondé en 1833 sous le titre Les Tablettes,
  • devient L’Union en 1842, pour être acquis, en 1863, par l’ancêtre de Lydie,
  • qui devient Le Réolais en 1945.

À travers ses colonnes et ses unes, elle a non seulement informé, mais aussi rassemblé la communauté réolaise, en mettant en lumière, de manière engagée, les enjeux locaux et les histoires qui façonnaient la région.

Josette Gimenez par Marcel Gimenez
Sa détermination et sa vision ont permis à ce journal de devenir, jusqu’en 2001, un acteur essentiel de la vie locale, témoignant d’un esprit combatif et entreprenant rimant avec indépendance.

Les Tablettes (1833), L’Union acquis en 1863 par l’ancêtre de Lydie pour devenir Le Réolais en 1945 (Archives famille Gimenez).

Lydie Cazeauvieilh : la créativité et la générosité au service de la mode et de la communauté

L’héritage de Josette s’est perpétué avec sa fille, Lydie Cazeauvieilh, qui incarne à son tour cet amour pour La Réole et ses habitants.

Depuis 1990, Lydie est la propriétaire de la boutique « Carpe Diem », une adresse incontournable en ville pour les « fashionistas ». Avec son flair pour les beaux objets et son sens de l’accueil, elle a su créer dans une ambiance art déco un lieu vivant et chaleureux qui habille aussi bien les femmes que les hommes.

Carpe Diem Lydie Cazeauvieilh La Reole

Carpe Diem Lydie Cazeauvieilh, femme inspirante de La Réole

Mais Lydie ne s’arrête pas là. Récemment, elle a concrétisé un projet à son image : un court métrage enjoué et généreux, réalisé avec les habitants de La Réole.

Ce film est bien plus qu’une simple production artistique. Il symbolise l’esprit collectif de la ville, mettant en avant les talents locaux tout en créant un lien fort entre les générations et les quartiers.

Par son initiative, Lydie prouve que La Réole est un vivier de créativité où chacun peut contribuer à l’enrichissement culturel.

Une démarche également familiale, puisque son frère Denis, télépilote de drone professionnel, a permis d’admirer La Réole vue du ciel et Henri, son autre frère, a enfourché son vélo  pour remplacer le facteur.

Si, à mon grand regret, je n’ai pas eu la possibilité d’y participer (ma gestion du temps, depuis 2 ans et demi, est  particulièremenet compliquée…), j’ai quand même pu jouer le jeu du relooking Carpe Diem pour vous présenter ce court-métrage de 12 mn diffusé, tous les week-ends, au cinéma Rex de la Réole.

Un autre lieu précieux de la ville d’Art & Histoire, où je me suis déjà fait des toiles mémorables (Dune 2, Anatomie d’une chute, Le Comte de Monte Cristo, Flow...)

L’ai-je bien descendu pour vous présenter 12 minutes de bonne humeur dans des tenues automne-hiver 2024 de la boutique Carpe Diem, l’univers de Lydie Cazeauvieilh ?

Regarde, like, commente et partage ⤵️⤵️⤵️, le dieu des algorithmes te le rendra

 

Une invitation à découvrir La Réole, parce qu’elle le vaut bien !

Mon installation à La Réole (même si encore à temps partiel) m’a permis de découvrir une ville pleine d’atouts, où l’histoire se mêle harmonieusement à la modernité et au dynamisme. Des personnalités comme Josette et Lydie sont des exemples inspirants de ce que La Réole a à offrir.

Pour celles et ceux qui rêvent d’un cadre de vie paisible sans renoncer à l’énergie d’une ville qui en a sous la pédale, La Réole est une destination idéale.

Que vous soyez en quête d’un lieu pour poser vos valises ou simplement pour une visite, cette ville d’art et d’histoire, étape vers Saint-Jacques de Compostelle, mérite votre attention. Et qui sait ? Peut-être y trouverez-vous, comme moi, l’espace d’un nouveau chapitre de vie à écrire

Lydie Cazeauvieilh Carpe Diem La Reole

CARPE DIEM
52 Rue Armand Caduc
33190 La Réole
Tél. 05 56 71 09 30

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2 Commentaires

  1. Solange MENIVAL

    Très émouvante présentation de Josette Gimenez et de sa fille Lydie, toutes deux extrêmement généreuses et engagées, protectrices et audacieuses pour leur ville La Réole. Merci Isabelle de cet hommage remarquable inattendu et tellement juste.
    Solange

    Réponse
    • Isabelle Camus

      Merci de ton retour Solange ! Tu es la première personne à m’avoir parlé de Lydie et de sa mère. Finalement, tu es un peu la marraine de cet article !

      Réponse

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